La comptine Le monde de l'éducation a fait de la récitation à haute voix sa première stratégie d'apprentissage des tables en s'appuyant sur une ritournelle bien rodée. Mais les phrases telles que « sept fois un sept », « sept fois deux quatorze », « sept fois trois vingt et un » … les unes à la suite des autres, sont stockées chez les élèves comme une chanson aux côtés de Au clair de la lune” et de Le Corbeau et le Renard “, perdant ainsi toute compréhension intuitive de la multiplication car les nombres ne sont pas que des noms, ce sont d’abord des quantités. Or la maniére d’apprendre les tables, influence énormément la manière de les restituer. Si on demande à ces élèves le résultat de 7 x 8, ils auront tendance à refaire cette suite jusqu’à 7 x 8 dans leur tête, ce qui est fastidieux.
Peu de leçons sont autant rabâchées que les tables de multiplication. Nous passons tous une bonne partie de notre enfance à essayer de les apprendre par cœur, mais en dépit de cette répétition à outrance, notre mémoire arithmétique reste médiocre. C’est pourtant l'âge un enfant apprend quotidiennement plusieurs mots nouveaux sans effort apparent.
N'importe quel agenda électronique, doté d'une minuscule mémoire, pourrait emmagasiner les tables sans difficulté. Mais si notre cerveau met tant de peine à les retenir, c'est précisément parce que sa mémoire n'est pas organisée comme celle d'un ordinateur. Elle fonctionne par association d'idées .
Qu'y a-t-il donc de si difficile à retenir la quarantaine d'informations d’une table de multiplication ?
La mémoire associative. C’est une force pour notre cerveau. Elle tisse des liens multiples entre des informations disparates et nous permet la reconstruction d'un souvenir sur la base d'informations fragmentaires. Mais c’est une faiblesse dans des domaines comme les tables arithmétiques, il importe de maintenir les connaissances séparées les unes des autres, à l'abri de toute interférence. La simple présentation de 7 x 8 active en mémoire des multiplications voisines telles que 7 x 9 ou 6 x 8. Rarement quelqu’un répond 55, pourtant plus proche de la bonne réponse. Nous sommes condamnés à vivre avec ces associations automatiques car c’est inscrit dans nos gènes par une évolution de plusieurs millions d'années.
Confronté à la difficile tâche de mémoriser les tables arithmétiques, le cerveau fait feu de tout bois. Si l'accès à la mémoire échoue, il se rabat sur d'autres stratégies comme le comptage, les additions en série, ou la soustraction à partir d'une référence (4 x 9 = 40 - 4 = 36).
aperçu vidéo
Un bon apprentissage doit aboutir à un accès direct au résultat de la multiplication.
Les tables de multiplication
Il permet aux élèves de fonctionner en totale autonomie, en classe ou à la maison. Avec ses trois niveaux, il les accompagne sur plusieurs années. Le premier niveau, par exemple, travaille les additions et soustractions répétées. Les élèves peuvent ainsi apprendre très tôt tous les résultats des tables sans avoir encore entendu parler de multiplication.
Un logiciel
Un jeu pour la classe
Des fiches, prêtes à être imprimées. Les nombres étant tirés au hasard, elles sont renouvelables à l’infini.
Ils apparaissent dans les programmes dès le CP où ils se résolvent par additions et soustractions répétées. C’est eux qui donnent vraiment du sens à la multiplication par la variété des situations où elle est mise en œuvre.
Quelques outils
Les problèmes multiplicatifs
Des fiches d’évaluation