En fait le calcul écrit a longtemps été une exception.Les opérations s’effectuaient manuellement sur des bouliersou des abaques à l’aide de cailloux (calculus en latin).Ce n’est qu’avec la numération décimale et l’invention du zéro que se développera le calcul posé, mais ce fut une révolution très lente en Europe où il fallut attendre la révolution française et le système métrique pour voir disparaître définitivement les abacistes. C’est que la concurrence était très forte, car la numération décimale n’est pas additive et le calcul des retenues complique nettement la tâche comme en témoignent les évaluations nationales, notamment pour les soustractions.
Additions-Multiplications
Multiplication sans tables
Pour effectuer une addition comme 273 + 314, les scribes égyptiens écrivaient les deux nombres :Et c’est tout,Il ne leur restait plus qu’à lire le résultat 500 + 80 + 7 = 587
En France, pour combattre ces difficultés, la priorité a été donnée pendant longtemps au calcul posé, enseigné de façon intensive. Les nombres découpés en chiffres traités de manière algorithmique ( mécanique ) à partir de la droite, ne permettent aucune compréhension du sens de l’opération. Bien sûr, les programmes recommandaient aussi le calcul mental, mais son apprentissage au-delà des tables, est resté marginal. Pour calculer 57 - 9, on voit trop souvent, les élèves poser l’opération dans leur tête et … se tromper.
abaque romain
Aujourd’hui, la calculatrice a changé la donne. “L’apprentissage des techniques de calcul posé ne se justifie plus par leur utilisation effective dans la société. Il doit être résolument orienté vers le contrôle des résultats obtenus sur les calculatrices, par la recherche systématique d’un ordre de grandeur . Les calculs sont d'abord proposés en ligne, le calcul posé en colonnes n’a d’intérêt que pour les nombres d’au moins deux chiffres, et même dans ce cas, le calcul à partir de l’écriture en ligne est aussi efficace et rapide que le calcul posé en étages.” ( Document d’accompagnement des programmes. )
La priorité est clairement donnée aux ordres de grandeurs et au calcul mental qui en est un préalable.
Le schéma ci-contre montre les étapes d’une progression pour l’enseignement du calcul mental. Les flèches y indiquent les priorités. Après les tables d’addition, leur prolongement “ajouter ou soustraire un chiffre” est essentielle. C’est sa maîtrise qui permettra ensuite de se passer des retenues. le calcul écrit en ligne est un support pour le calcul mental :- il soulage la mémoire.- il montre explicitement la méthode utilisée.- il donne un sens au calcul, en montrant en permanence, la valeur des nombres utilisés.Quelques outils :
Exemple, 354 - 68 = (354 - 60 ) - 8
Aperçu vidéo
Le calcul mental
Le calcul posé
Les logicielsIls sont conçus pour une prise en charge complète et personnalisée de l’élève.
Les fiches de calculCe sont des feuilles de tableur prêtes à être imprimées.Elles sont renouvelables à l’infini car les nombres sont tirés au hasard.
Les ordres de grandeurs
L’image de la ciblepeut être une bonne manière de les introduire, sous forme de jeu en classe. On propose un calcul mental difficile en temps limité, le gagnant est celui qui donne la réponse la plus proche du résultat exact. Un des logiciels permet un entraînement individuel.
Aperçu vidéo
Aperçu vidéo
Pour les multiplications, on utilise aussi la décomposition décimale, en commençant les calculs par la gauche. On obtient en premier un ordre de grandeur du résultat et pour la suite, on peut se passer des retenues.
Pour le calcul posé, le calcul en ligne ou le calcul mental, une seule et même méthode suffit.
Déterminer un ordre de grandeur c’est se tromper volontairement.Cela peut déstabiliser certains élèves. Heureusement comme nous l’avons vu précédemment, il n’y a pas de calcul spécifique à effectuer, l’ordre de grandeur apparaît naturellement au début d’un calcul exact.
Enfin, on peut aussi sensibiliser les élèves aux ordres de grandeur par l’évaluation.En cas d’erreur dans un calcul, si l’ordre de grandeur est correct, on attribue une partie des points.