Les tableaux de données
Les données brutes d’une enquête sont en général rassemblées dans un tableau. La première colonne identifie les individus par leur nom, un numéro ou un code. Chaque colonne correspond à une variable.
Les tableaux d’effectifs, les diagrammes en barres et les proportions
Dans un diagramme en barres, la largeur des barres est arbitraire. Elles sont égales tout comme les espacements. Il n’y a qu’un seul axe, le vertical. La ligne horizontale n’est qu’un support pour poser les rectangles. Les noms des barres sont des étiquettes sans valeur numérique. Leur ordre est arbitraire.
Le grand intérêt des pourcentages est surtout de pouvoir comparer des populations d’effectifs différents, ce qui est la base de l’ analyse de données .
Les graphiques
A vouloir trop bien faire, ils se laissent parfois aller, volontairement ou pas, à des effets contestables. Dans le graphique ci-contre, la taille des femmes est proportionnelle au pourcentage. Pour les Transports la hauteur est à peu près égale à la moitié des autres, seulement nous sommes en général plus sensible à l’aire et nous avons l’impression d’un dessin quatre fois plus petit. Pour certains c’est même le volume qui prévaut et ils voient une femme huit fois plus petite que les autres.
De part leur taille, les tableaux de données ne sont pas exploitables en tant que tels, ils doivent être résumés. Si elles ne sont pas trop nombreuses, la première méthode consiste à calculer l’effectif de chacune des valeurs d’une variable. Dans l’enquête sur les tailles ci-dessus, la variable genre n’admet que deux valeurs : fille ou garçon.
Le   calcul   des   effectifs   est   le   seul   traitement   possible   avec   les   variables   qualitatives comme   le   genre   ou   le   groupe   sanguin,   mais   il   est   également   possible   de   l’utiliser avec   des   variables   numériques     comme   sur   cet   exemple   où   l’on   relève   les   écarts entre deux dés que l’on lance mille fois.
Les graphiques sont devenus aujourd’hui un moyen de communication incontournable de la presse écrite. Les graphistes y font preuve d’imagination avec plus ou moins de succès.
Mention spéciale pour la région Île de France qui tient à montrer que la part payée par les usagers a fortement diminué.
Seulement voila : - 28 % c’est supérieur à un quart. - Le graphique de droite laisse penser que la part des voyageurs a pratiquement disparu. Évidemment quand l’axe vertical commence à 26 % la chute est brutale.
Les camemberts 3D
Le calcul des pourcentages ramène toutes les valeurs à une échelle familière.
Les camemberts ont connu leur heure de gloire avec l’arrivée des tableurs. Ils apportent pourtant peu d’intérêt par rapport au tableaux surtout si les catégories sont nombreuses.
Les camemberts 3D attirent plus le regard par leur effet de perspective mais ils créent une ambiguïté car si les aires gardent les mêmes proportions les angles augmentent ou diminuent suivant leur position. Sur l’exemple ci-dessus les angles bleu, vert et jaune sont droits mais sur la perspective le bleu reste droit, le vert est aigu, le jaune obtus. Ce qui offre des outils pour avantager telle ou telle catégorie.
Si pour vous le rouge représente un résultat négatif et le vert du positif, quel graphique choisissez-vous ?
Comment retrouver les vrais angles à partir d’un camembert 3D ? Une fois tracé le cercle rouge, on tire les lignes de rappel verticales.
Traitement qualitatif d’une variable